Histoire de lignes oubliées...

Ligne de Hautefort à Terrasson

Caractéristiques de la ligne

Type :
Intérêt général
Écartement :
Voie normale
Longueur :
24,0 km
Nombre de voies :
Voie unique
Numéro de la ligne :
623 000
Déclivités maximales :
20 mm/m dans les deux sens
Concessionnaire :
Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans

Historique de la ligne

Déclaration d'utilité publique :
Hautefort - Terrasson :28/07/1881
Concession :
Hautefort - Terrasson :28/06/1883, approuvée le 20/11/1883
Ouverture :
Hautefort - Terrasson :15/10/1899
Fermeture aux voyageurs :
Hautefort - Terrasson :15/05/1939
Fermeture aux marchandises :
Hautefort - Terrasson :1941
Déclassement :
Hautefort - Terrasson :30/11/1941
Dépose des voies :
Hautefort - Terrasson :avril 1941
État actuel de la ligne :
Hautefort - Terrasson :déposée

Les gares

Hautefort (495,200) > Coubjours-Badefols (503,5xx) > Villac (510,2xx) > Lavilledieu (516,5) > Terrasson (519,1xx)

Historique

Cette ligne n'est à l'origine que l'un des maillons d'un vaste projet initié au début des années 1870 par quelques élus du Sud-Ouest visant à relier Toulouse à La Rochelle par Angoulême, en créant une nouvelle ligne entre Montauban et Nontron via Sarlat et Cahors. A ce titre, la Compagnie du Chemin de fer de Nontron à Montauban est constituée afin d’en obtenir la concession. Parallèlement, une nouvelle ligne est à l’étude entre Brive et Montauban via Cahors afin de relier plus facilement Paris et Toulouse que par l’itinéraire existant via Figeac.

Les conseils généraux de la Dordogne, du Lot et du Tarn et Garonne vont alors s’opposer pendant plusieurs années quant au tracé de ces lignes. Le premier, plus sensible à relier Angoulême à Toulouse, souhaite un itinéraire via Gourdon et Sarlat avec raccordement à la ligne de Périgueux à Brive. Les deux autres, plus intéressés par la relation de Paris à Toulouse, demandent à ce que la ligne soit projetée par Gourdon et Souillac.

La loi du 31 décembre 1875 semble apporter quelques précisions, sans toutefois trancher sur un passage par Sarlat ou Souillac : la ligne de Sarlat à Gourdon est déclarée d’utilité publique tandis que sont prescrites les études des lignes de Nontron à Périgueux d’une part et de Montauban à la ligne de Brive à Périgueux d’autre part. En 1879, le Ministre des Travaux publics rend sa décision : la ligne de Montauban à Brive via Souillac est déclarée d’utilité publique, tandis que l’itinéraire de Nontron à Sarlat via Thiviers est inscrit au projet n°97 du plan Freycinet, ce qui entraine l’abandon de la ligne Nontron - Périgueux prévue par la loi de 1875.

La ligne de Nontron à Sarlat est finalement déclarée d’utilité publique en 1881 et concédée en 1883 au PO. Toutefois, l’intérêt d’une relation entre Toulouse et le littoral atlantique ne semble plus intéresser les populations, si bien que les travaux entre Gourdon et Nontron trainent en longueur. Il faut attendre la fin du XIXe siècle pour que la section Hautefort – Terrasson soit ouverte. Cantonné dès lors à un rôle purement local, la ligne ne bénéficie que d’une desserte réduite, avec trois allers/retours quotidiens, dont un prolongé à Sarlat. Au cours de la première guerre mondiale, le trafic est si faible que les autorités suspendent l’exploitation le 26 février 1917 pour récupérer les rails pour les besoins de l’armée.

Après le conflit, la voie est entièrement reconstruite sur traverses béton et la ligne est rouverte le 5 janvier 1920. Le trafic reste cependant faible et seuls deux allers/retours quotidiens sont proposés. Elle est finalement fermée aux voyageurs le 15 mai 1939. La voie est déposée en avril 1941 pour la récupération des rails pour les besoins de la guerre, ce qui entraine l’abandon définitif de la ligne, qui sera déclassée quelques mois plus tard.

Bibliographie

Mise à jour : 24 mars 2013